Environnement de l’investissement dans le secteur Géospatial au Maroc

Ce blog va traiter de l’environnement de l’investissent dans le secteur géospatial avec comme exemple la composante de l’ingénierie topographique, en relation avec le précédent blog.

Le partenariat comme voie stratégique

La coopération ANCFCC et secteur Topographique privé est déjà une réalité dans notre pays, notamment sur les affaires cadastrales et Immatriculation Foncière d’ensemble (IFE).

Il serait bon que cette voie soit poursuive aussi bien avec le secteur privé qu’académique dans d’autres domaines émergents: tel les réseaux GNSS de stations permanentes, cadastre 3D, Infrastructure de Données Géospatiales (IDG) et Infrastructure de Connaissances Géspatiales (IGK) ….

Impact socio-économique des INDG

Ce sujet a fait partie du module 5 du cours en ligne de l’IDEP:

Valeur commerciale[1]

La mise en place d’une IDG devrait offrir les avantages suivants:

• Les utilisateurs auront un accès facile à des informations géographiques et thématiques pertinentes et mises à jour couvrant l’ensemble de la région d’intérêt ;

• Amélioration des pratiques de gestion de l’information grâce à l’adoption de politiques et de normes techniques communément acceptées ;

• Amélioration de l’accessibilité de l’IDG au-delà des frontières, permettant ainsi la mise en place de solutions transfrontalières pour résoudre les problèmes régionaux partagés ;

• Une infrastructure distribuée composée de serveurs interconnectés offrant des données géospatiales de haute qualité.

Pour réaliser ces avantages, il est nécessaire de maintenir une compréhension des utilisateurs, de leurs besoins et de leurs rôles dans l’image globale des parties prenantes concernées.

Ce rapport d’ingénierie est important car il fait progresser la compréhension des cas d’utilisation et de l’architecture à partir desquels les avantages susmentionnés seront dérivés.

Exemple de la Catalogne[2]

Présente les conclusions d’une étude entreprise par le Centre de politique et d’évaluation foncières de l’Universitat Politècnica de Catalunya sur l’impact socio-économique de l’infrastructure de données spatiales (SDI) de Catalogne. Le Centre commun de recherche de la Commission européenne a commandé l’étude et recommandé la méthodologie.

L’étude est basée sur un échantillon de 20 collectivités locales participant au SDI catalan (IDEC) avec 3 collectivités de contrôle ne participant pas à la SDI, et 15 organisations, dont 12 entreprises privées opérant dans l’Information Géographique (IG) et 3 sont de grands utilisateurs institutionnels de l’IG. Les principales conclusions sont rapportées ci-dessous.

Estimations des Frais

Le coût direct total de l’établissement et du fonctionnement de l’IDEC sur une période de cinq ans (2002-06) était de 1,5 million d’euros, dont 325 000 euros pour chacune des deux premières années (2002-03) nécessaires pour lancer la SDI, et 283 000 € par an pour exploiter et développer l’infrastructure dans le trois années subséquentes (2004-06).

Les ressources humaines ont représenté 76 % des coûts au cours de la période de lancement (le reste étant des investissements en capital), et 91 % pendant l’exploitation.

Ces frais n’incluent pas la création et la mise à jour des données topographiques, qui relèvent de la responsabilité de l’Institut cartographique de Catalogne (ICC), et se produirait indépendamment de du développement de la SDI, ni les coûts indirects liés à l’infrastructure technologique (par exemple, des bureaux) fournie par la CPI.

Ils incluent : création et maintenance de métadonnées, développement de géo-services (y compris géoportail, catalogue, client Web Map Service), préparation des données pour publication, les applications, le matériel et les logiciels, et la gestion.

Avantages

Les preuves recueillies pour 2006 montrent clairement que les principaux avantages de l’IDEC s’accumulent au niveau de l’administration publique locale grâce à des gains d’efficacité interne (gain de temps en interrogations internes des techniciens, gain de temps pour répondre aux interrogations du public, gain de temps dans les processus internes) et des gains d’efficacité (temps gagné par le public et par les entreprises dans les relations avec l’administration publique). Extrapoler les résultats détaillés de 20 aux 100 qui participent à l’IDEC, l’étude a estimé que le les prestations d’efficacité représentent plus de 500 heures par mois. En utilisant un taux horaire de 30 € pour le personnel technique des collectivités locales, ces économies dépassent 2,6 millions d’euros par an.

Efficacité

Les économies sont tout aussi importantes à 500 heures supplémentaires par mois. Même en ne considérant que le gains d’efficience pour 2006 (c’est-à-dire en ignorant ceux qui ont pu se produire en 2004-05, ainsi que l’efficacité), l’étude indique que l’investissement total pour mettre en place l’IDEC et le développer sur une période de quatre ans (2002-05) est récupéré en un peu plus de 6 mois. Plus large des avantages socio-économiques ont également été identifiés mais non quantifiés. En particulier, l’étude indique que les services spatiaux basés sur le Web permettent aux petites autorités locales de réduire le diviser avec les plus grands dans la fourniture de services aux citoyens et aux entreprises.

En plus d’évaluer l’impact socio-économique de l’IDS en Catalogne, l’étude reflète les indicateurs utilisés pour l’étude et les limites rencontrées dans la collecte des informations nécessaires, avec des suggestions pour les travaux futurs.

Se référer à IDS GeoSud[3] OpenELS[4] pour d’autres exemples et ci-dessous pour un cours spécifique sur le thème.

http://www.eurosdr.net/education/course/socio-economic-benefits-geospatial-information-and-systems

Voies pour améliorer l’environnement des affaires

Les réseaux GNSS de stations permanentes permettent un gain de temps appréciable et des économies sur l’investissement en équipement de positionnement.

les Infrastructures Nationales de Données Géospatiales (INDG, NSDI) permettent aussi des gains économiques importants dont les études existantes ont permis l’estimation

Ces gains en productivité permettraient de réduire les délais des projets Géospatiaux, et améliorer ainsi la composante foncier du climat des affaires du pays.

Foncier et climat des affaires

Le positionnement du Maroc dans le Dong Business de 2020 est fourni à titre indicatif, la Banque mondiale ayant arrêté la publication de ce rapport . Un index de remplacement est cours de préparation par la Banque Mondiale.

https://www.worldbank.org/en/programs/business-enabling-environment

eGovernment Development Index

Les Nations Unies publient la douzième édition de l’enquête sur les services eGouvernement à l’échelle mondiale.

Les services en ligne pris en compte dans l’enquête de 2022 sont fournis dans la figure ci-dessous, et incluent l’enregistrement de la propriété.

Utilisation des SIG et des technologies géospatiales dans les fourniture de services en ligne

L’Enquête 2022 a évalué la disponibilité des services gouvernementaux qui intègrent ou sont soutenus par les SIG ou autres technologies géospatiales. Les résultats indiquent que 119 des États membres (environ 62 %) offrent de tels services.

Le classement du Maroc en Afrique est fourni dans le tableau suivant:

Ouverture des données

Un cadre légal moderne permettrait de dépasser nombre d’obstacles actuels notamment en Géospatial et Foncier.

La publication suivante du Sénégal est un exemple de support pour les consultations et discussions dans ce domaine.

Tirer profit des bonnes pratiques et expériences Internationales

UNGGIM offre un bon exemple de participation inclusive , car à coté des agences nationales ; les secteurs Privés et académiques prennent aussi part aux travaux du comité.

Des IGT de la direction de la Cartographie l’ANCFCC participent à ces réunions.

Ci-dessous la délégation marocaine présidée par le directeur de la cartographie de l’ANCFCC ( Ex directeur du Cadastre) , à la réunion de UNGGIM-Arab States lors de la douzième session de UNGGIM les 3-5 août 2022 à New York.

https://twitter.com/GcsKsa/status/1554373340252471299/photo/2

Le Maroc est membre de UNGGIM :Africa et UNGGIM Arab States , et participe à plusieurs groupes de travail de ces comités.

Groupes de travail de UNGGIM: Africa

Une meilleure coopération ANCFCC-ONIGT est indispensable

La coopération ANCFCC-ONIGT est indispensable dans la continuité des efforts consentis durant des années pour la mettre en place.

Des mécanismes de médiation devraient être établis pour la résolution de différents pouvant surgir sur certains sujets.

Maintenir un climat de confiance et des canaux de communication fiables sont des préalable pour aller de l’avant, et relever lés défis à venir de part et d’autre.

Références

[1] https://docs.ogc.org/per/21-013.html#_conclusions_and_recommendations

[2] Pilar Garcia Almirall, Montse Moix Bergadà, Pau Queraltó Ros.2008. The Socio-Economic Impact of the Spatial Data Infrastructure of Catalonia

[3] Chady JABBOUR, Pierre MAUREL, Hélène REY-VALETTE, Jean Michel SALLES et Amadou NIANG.2020. Identification des impacts économiques d’une Infrastructure de Données Spatiales

[4] Deloitte.2018.The Socio Economic Impact of Open ELS

https://www.geospatialworld.net/blogs/what-is-the-impact-of-geospatial-information-on-society-and-economy/

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A propos Mohamed Timoulali

Consultant
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