La CEA avait entrepris courant 2012-2013 une étude sur le processus de formulation et évaluation des stratégies numériques en Afrique dans des pays sélectionnés par région, dont faisait partie le Maroc.
L’objectif de l’étude tel que spécifié dans les termes de référence était:
‘To assess and review the ICT policy development and implementation processes in Morocco in the context of the country’s overall infostructure within the framework of its National Information and Communication Infrastructure policies and plans (which includes geospatial information frameworks) and the main priority areas that the moroccan government has targeted regarding ICT and geoinformation strategies and plans in order to assess progress made as regards ICT policy development and implementation and aid in identifying challenges, impacts as well as new directions on ICT policy development plans and strategies’.
Le rapport de la cour des comptes sur la stratégie Maroc Numéric 2013 est venu conforter les principales conclusions du rapport de la CEA.
http://www.courdescomptes.ma/upload/MoDUle_20/File_20_110.pdf
Le rapport de la cour des compte disponible en ligne est en accord avec le rapport de la CEA sur tous les points soulevés.
Je ne vais pas renter dans les détails, car les médias nationaux se sont fait un grand écho de celui de la Cour des comptes.
http://www.quid.ma/economie/maroc-numeric-2013-un-echec-a-tous-les-niveaux/
http://telquel.ma/2014/09/21/maroc-numeric-2013-epingle-cour-comptes_1416638
http://www.leconomiste.com/article/959402-maroc-numericla-navigation-vue-l-approche-dominante
Mais vu mon précédent poste au sujet des appels d’offres sur le registre agricole et celui sur l’administration du foncier je me contente d’insister sur deux points:
– Il est temps de se départir de faire appel aux cabinets internationaux pour élaborer nos stratégies sectorielles.
Notre pays dispose de suffisamment d’expertise dans beaucoup de domaines concernés par ces stratégies, encore faut il vouloir/savoir la mobilier et la mettre en contribution, ainsi que l’expertise étrangère complémentaire en cas de besoin.
Le processus utilisé pour l’élaboration de la nouvelle stratégie d’accélération industrielle pourrait offrir des perspectives à explorer à ce propos.
– Les stratégies élaborées jusqu’à présent à grand frais par des bureaux de consultants internationaux pour la plupart , devraient en plus des évaluations internes, faire l’objet d’évaluations indépendantes régulières , pour en suivre les réalisation, et prendre les dispositions pour d’éventuels ajustements.
A ce propos, il faut souligner qu’il n’est pas du tout éthique de confier à l’entité qui élabore la stratégie , la mission de son évaluation, pratique pourtant courante dans certaines administrations marocaines.