Vers une gouvernance géospatiale africaine: transformation numérique et stratégie géospatiale

Ce blog est à l’occasion de la prochaine jointe conférence AfricaGIS 2025 et la onzième réunion UN-GGIM: Africa prévues à Accra les 17-21 novembre 2O25.

J’avais prévu de participer à cette conférence, et pris les dispositions pour y présenter une communication intitulée :
« Africa’s Strategic Voice in Global Geospatial Governance: From IGIF Implementation to Ethical Data Ecosystems ». J’y consacrerai le prochain blog.

https://www.uneca.org/eca-events/un-ggim-africa-2025

https://ggim.un.org/meetings/2025/Accra_Ghana

https://www.eis.africa/africagis-2025/

Je reviens dans ce qui suit sur le projet de stratégie ANCFCC 2030 à la lumière des récentes publications sur le sujet.

https://www.lesiteinfo.com/maroc/657557-agence-nationale-de-la-conservation-fonciere-du-cadastre-et-de-la-cartographie-la-transformation-numerique-au-service-dune-gouvernance-fonciere-durable.html

Alors que l’ANCFCC met en avant sa transformation numérique comme levier de modernisation foncière, cadastrale et cartographique, une lecture stratégique plus large s’impose.

À travers deux blogs publiés en août et octobre 2025, j’avais interrogé la portée réelle de la stratégie ANCFCC 2030, en appelant à une gouvernance géospatiale inclusive, alignée sur les cadres et recommandations UN-GGIM et les ambitions africaines.

Trois axes pour une stratégie géospatiale cohérente

1.Transformation numérique : un levier, pas une finalité

Les articles cités ci-haut mettent en avant les outils digitaux de l’ANCFCC. Mais sans cadre stratégique partagé, ces innovations risquent de renforcer la fragmentation du secteur géospatial marocain, comme l’indique le recul du pays dans le GKI Readiness Index 2025.

2. Stratégie ANCFCC 2030 : volonté politique et ingénierie stratégique

L’appel d’offres de 2025 a révélé une ambition, mais aussi un flou sur les normes, les acteurs et les mécanismes de gouvernance. D’où l’appel à une clarification des objectifs, à une meilleure intégration des cadres et standards tels que IGIF/FELA, et à une participation élargie des parties prenantes.

3. Leadership africain : du plaidoyer à l’architecture globale

Un modèle hybride de gouvernance foncière est proposé, intégrant les réalités africaines dans les architectures émergentes, notamment le Global Hybrid Hub for effective land administration décidé à UN-GGIM 15.

https://www.uneca.org/eca-events/clpa2025

Le cas marocain

Le cas du Maroc est analysé afin d’illustrer comment stratégie, souveraineté des données et reconnaissance technique peuvent converger, en transformant les écosystèmes: TIC, Géospatial et Statistique, pour répondre aux besoins du nouveau modèle de développement.

Il y a lieu de rappeler:

  • Les Assises Nationales sur la Politique Foncière de l’État tenues les 8 et 9 Décembre 2015.

https://maroc-diplomatique.net/le-maroc-securise-son-foncier-public-avec-une-vaste-operation-de-cadastre/

https://www.panorapost.ma/post.php?id=51283

Une voix africaine cohérente, inclusive et techniquement crédible

Ce triptyque – stratégie, gouvernance et technologie – doit guider la réforme géospatiale au Maroc et en Afrique. Il ne s’agit pas seulement d’innover, mais de construire un écosystème résilient, aligné sur l’Agenda 2063 et les ODD, selon les cadres, guides et normes internationales et régionales disponibles.

https://www.flickr.com/photos/uneca/albums/72177720330254418/with/54916134119

https://www.cepal.org/en/events/international-seminar-exchange-best-practices-land-administration

A propos Mohamed Timoulali

Consultant
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