La question se pose de savoir si notre pays a toujours besoin de faire appel à la coopération étrangère pour intervenir dans des domaines aussi stratégique que le secteur de l’information géographique et plus précisément ce qui touche à sa cartographie.
La question semble dénuée de sens, vu la multitude de produits disponibles sur le marché notamment grâce à l’imagerie satellitaire de haute précision.
La question pourrait sembler aussi saugrenue, vu que la coopération internationale est déjà intervenue auparavant dans des projets de cartographie au Maroc: IGN france, JICA,Institut Cartogràfic de Catalunya (ICC)….
De par la loi l’ANCFCC a parmi ses attributions en matière de cartographie :
https://ggim.un.org/docs/meetings/High%20Level%20forum/WP6_Morocco.pdf
– Etablissement et la révision de la carte topographique du Royaume à toute échelle;
– Réalisation des travaux d’infrastructure de base, relatifs aux réseaux géodésiques et de nivellement ;
– Coordination, la centralisation et la conservation des documents topographiques et photogrammétriques établis par les administrations, les collectivités locales et les établissements publics ;
– Etablissement des cartes thématiques
– Effectuer des études et fournir l’assistance technique en relation avec ses missions au profit des administrations, établissements publics et des collectivités locales.
Les axes stratégiques de l’ANCFCC en matière Cartographie/Géodésie :
– Mettre en place une infrastructure géodésique moderne suffisamment dense et couvrant l’ensemble du territoire national
– Couvrir l’ensemble du territoire national par une cartographie numérique à jour et aux échelles appropriées
– Couvrir l’intégralité du territoire en orthophotos et orthoimages numériques couleur
– Asseoir une base de données géographique pour l’amélioration de la production cartographique et aussi pour satisfaire les besoins des usagers en matière de bases de données
Au vu des projets SIT-Agadir et CARTOGRAF Morocco , on peut se demander à quel point l’ANCFCC pourrait réaliser les dits objectifs stratégiques, et que pourrait être l’apport de la coopération étrangère dans ce domaine, compte tenu des ressources nationales humaines et matérielles disponibles, aussi bien à l’ANCFCC qu’au secteur privé marocain.
Les détails sur CARTOGRAF Morocco sont disponibles aux liens suivants:
http://www.aua.ma/actualites/sitagadir
En ce qui me concerne, je me préoccupe d’un autre aspect, et fais référence à ce paragraphe tiré de la source espagnole ci-dessous :
http://www.canarias7.es/articulo.cfm?Id=323501
‘Mario Pérez destacó en su intervención, que este proyecto se enmarca en un proceso de internacionalización de la empresa pública Grafcan y que representa una continuidad de los ya ejecutados en otras zonas del mundo como han sido, Cabo Verde, Guinea, Francia, Polonia, Méjico, El Salvador y Colombia.
Pablo Martín-Carbajal afirmó por su parte que se han traspasado los conocimientos y experiencia de Canarias en este ámbito a Marruecos, donde este proyecto « ha sido muy bien acogido pues incluso, las autoridades se han interesado por la posibilidad de realizar en Rabat los trabajos y estudios que se han hecho en Agadir ».
Ce que je retiens, est que le projet est réalisé par GRAFCAN (Cartográfica de Canarias) (http://www.grafcan.es/) , entreprise Publique des Iles Canaries, sur financement européen, et ce dans le cadre du processus d’internationalisation des activités de cette entreprise déjà présente en Afrique, notamment au Cap Vert, Guinée…..
Je passe sur le fait qu’il est envisagé d’étendre l’expérience de l’AUA à d’autres villes en commençant par Rabat…pour faire référence à cet autre extrait ne nécessitant pas de traduction, sur GRAFCAN:
‘Cartográfica de Canarias es la empresa pública del Gobierno de Canarias responsable de las actividades de planificación, producción, explotación, difusión y mantenimiento de información geográfica y territorial de Canarias conforme a la política geográfica del Gobierno de Canarias.’
Pour faire bref et simple , je dirai seulement : Bravo à GRAFCAN de faire chez nous ce que l’ANCFCC n’a pas pu faire.
Un autre exemple du problème que pose la cartographie nationale est illustré par le recensement de la population et de l’habitat de 2014 ,pour lequel le HCP a procédé à l’acquisition, auprès du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS), de la couverture du territoire national en images satellitaires de très haute résolution en vue de les coupler avec les cartes numériques du système d’information géographique (SIG) pour actualiser le fond cartographique.
https://ggim.un.org/docs/meetings/International%20workshop/04_Morocco_GIS.pdf
On espère que les parties prenantes nationales concernées, administrations, secteur privé, formation / recherche et société civile prennent la mesure des exigences d’une infrastructure de l’information géospatiale moderne. Elle en est effet un cadre indispensable fournissant le noyau de base comprenant le réseau géodésique, cartographie topographique et cadastre , composantes nécessaires la réalisation sur de bonnes bases économiques et techniques de systèmes d’informations géographiques thématiques.