LUNDI, MARS 25, 2019 – DIMANCHE, AVRIL 21, 2019 Formation en ligne sur le web
Objectifs
A la fin du cours, les participants seront en mesure :
D’introduire les agendas de développement internationaux et régionaux, et leurs cadres de mesure
De présenter les Technologies SIG et SIAD et l’apport des INDG
D’introduire la démarche d’analyse systémique du développement, afin de procéder à l’étude de l’existant, l’identification des besoins en données, et les approches pour y répondre,
De discuter les étapes pour la réalisation d’un système d’aide à la décision, basée sur la technologie des SIG, dans un contexte d’interopérabilité et partage de données.
D’acquérir les fondements pour faire les choix technologiques appropriés
De connaitre les différentes phases de conception réalisation, utilisation et évaluation en vue d’y contribuer efficacement.
D’utiliser de manière pratique les SIG sur des thématiques réelles
Les acteurs et intervenants dans la
planification du développement territorial, ont besoin de données locales actualisées à divers stades de
formulation, suivi et évaluation.
Pour ce, des initiatives ont vu le jour,
pour répondre à ce besoin, notamment par la création de système d’information,
et d’observatoires afin de rationaliser la collecte de données statistiques sur
les thématiques d’intérêt, et la diffusion d’informations pour l’aide à la décision.
On présente dans ce qui suit une démarche
de réalisation d’un Système d’Aide à la
Décision, facilitant l’accès et l’analyse
de données multi sources de qualité, pouvant informer les
indicateurs choisies pour aider à la
prise de décision territoriale.
Il s’agit d’adopter une démarche orientée Infrastructure de Données Géospatiales (IDG), sur des plateformes technologiques ouvertes, bénéficiant des avancées technologiques dans le domaine des TIC, de l’interopérabilité et la mobilité.
Infrastructure de données géospatiales et décisions territoriales
En vue d’apporter une aide à la décision territoriale, un prototype de système d’information a été développé selon une démarche d’infrastructure d’IDG, dont l’harmonisation et l’interopérabilité des composants permettent de s’assurer que les données et services géographiques peuvent s’intégrer et se combiner d’une manière consistante. Sur la base d’un benchmark international et du contexte local, il a été tenu compte des du besoin de partage de l’information dans un but d’aide à la décision et/ou de communication ; d’où le besoin de l’interopérabilité des systèmes et la modélisation dans le cadre d’une architecture ouverte.
Les Normes et interopérabilité
La question est de déterminer ce qu’il faut faire pour rendre
interopérables le SIG, et de définir de quelle manière l’application de normes
existantes de l’ISO et l’OGC peut
favoriser l’interopérabilité. L’ISO et l’OGC ont déjà publié plus d’une
soixantaine de normes et continuent à travailler sur des normes
complémentaires. Dans le cas des métadonnées c’est la norme ISO 19115
d’Information géographique – Métadonnées, appartenant à la famille ISO 19100,
celle qui fournit un modèle de métadonnées et établit un ensemble commun de la
terminologie, des définitions et des procédures d’extension pour les
Métadonnées.
Selon la norme ISO 19119 : L’interopérabilité est la
capacité pour communiquer, exécuter des programmes ou transférer des données
entre les différentes unités fonctionnelles sans que l’utilisateur ait une
connaissance des caractéristiques de ces unités.
L’un des objectifs des IDG est de partager l’information géographique qui est dispersée sur Internet, afin de voir ou de l’utiliser dans la mesure que permet le propriétaire de ces données. La nécessité de mettre en relations des données provenant de différentes sources pour la mise en place de système SIG a favorisé l’émergence de standards d’interopérabilité. Ce même besoin pousse aussi les SIG à utiliser de manière croissante le Web comme plate-forme de base, l’ubiquité et les standards de l’Internet simplifiant considérablement l’interopérabilité
Conception, développement et plateformes techniques
– Portée géographique à l’échelle nationale
Il est fait usage au cours de cette phase, d’un environnement de développement intégré, pour générer les modèles e données se rapportant aux thématiques et indicateurs choisis.
Les développements ont été effectués sur trois plateformes :
ArcGIS, Geoportal Server et SQL
Server
OpenGeo Suite, GeoNetwork,
PostgreSQL et GET SDI Portal
D3.js, bibliothèque Javascript
Graphique 1: Ecran d’accueil du système
Ceci permet de faire face à des
situations variées des utilisateurs, en recourant à une IDG avec serveur
cartographique aussi bien sur une plateforme propriétaire qu’Open, de même
que la production de cartes interactives
côté client.
Portée au niveau régional
Pour la réalisation du prototype le choix a porté sur la bibliothèque Leaflet avec l’utilisation des bibliothèques Geostats.JS et Chroma.JS pour la réalisation des cartes interactives, l’adoption de l’architecture JEE pour le développement de la plateforme, Geoserver et postgressql/postgis pour le stockage et la gestion du catalogue de données.
Graphique 3 : IDS régionale
Technologies mobiles
Les
technologies mobiles jouent un rôle de plus en plus croissant dans les
processus statistiques, aussi bien pour la collecte que la diffusion des données.
Pour
ce, des applications ont été
réalisées et testées pour intégration au
système d’aide à la décision :
Collector for ArcGIS et Survey 123, applications de la plateforme ArcGIS répondent aux besoins de collecte de données sur le terrain Elles permettent de consulter, de modifier et de saisir des données SIG à l’aide d’un appareils mobiles.
Apache Cordoba, plateforme open source permettant de créer des applications mobiles hybrides avec les technologies du web (HTML, JavaScript, CSS), tout en bénéficiant des fonctionnalités natives des appareils (localisation GPS, contacts, caméra).
Figure 4 : Exemple de visualisation mobile
Conclusions
Un Système d’Aide à la Décision Territoriale a été conçu et réalisé selon une approche
d’IDG, prenant en compte
l’intéropérabilité des données statistiques et géospatiales provenant d’une
multitude de sources.
Les développements ont été réalisés sur
les plateformes : ArcGIS,
OpenGeo Suite et la bibliothèque Javascript D3.
Des modules de mobilité ont été déployés sur Collector et Survey 123 pour ArcGIS, et une application réalisée avec Apache Cordoba.
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Prof Robert Laurini intervenant lors du MORGEO 2017
Le congrès MOGEO 2017 organisé à l’EHTP les 16-17 mai 2017 , a offert l’opportunité d‘avoir un aperçu sur la situation de la recherche en géomatique au Maroc dans ses diverses disciplines scientifiques, volets technologiques et applications thématiques.
J’ai essayé d’identifier à travers ce congrès des indications sur la recherche dans ce domaine au Maroc, a partir de quelques chiffres du congrès.
Nombres de conférences plénières : 10 dont deux ayant trait aux Infrastructure de données Géospatiales (IDG)(20%) (la conférence du Prof Robert Laurini sur les infrastructures des connaissances géographiques, et la mienne sur le statut légal des données géospatiales),
Nombre de communications orales 74 dont trois relatives aux IDG (4%).
Ces chiffres reflètent l’état d’esprit des opérateurs au Maroc , par rapport aux préoccupations ayant conduit à l’évolution vers les IDG à l’échelle internationale, telles que le besoin de d’ouverture / partage de données , interopérabilité des systèmes, et normalisation.
Le tableau n’est cependant pas totalement sombre. Car en l’absence d’un cadre favorable jusqu’à, présent pour la mis en place d’une infrastructure nationale d’ information Géospatiales (INDG), l’on voit apparaître des projets orientés IDG thématiques ou territoriales.
1- Ouverture des données
L’examen de quelques sites cartographiques et SIG en ligne d’administration marocaines (HCP, DEPF /Ministère de l’Economie et finance, ONDH), permet d’esquisser les efforts déployés pour l’ouverture des données au public.
Nous examinons aussi quelques documents officiels pour aborder des considérations en relation avec la cartographie thématique.
A noter que des auteurs des dits documents ont pris le soin de publier leurs données cartographiques sous l’intitulé de graphique ou schéma , comme pour souligner que le plus important est de communiquer son message de façon aisée et compréhensible à un large public, non forcément familier avec les principes et conventions en cartographie.
Il est utile à cette occasion de rappeler l’existence du mouvement de cartographie radicale.
‘Subversive et provocante, la cartographie radicale peut heurter les professionnels de la cartographie dite classique. Utilisant plutôt (mais pas forcément) des représentations iconoclastes ne respectant pas toujours les règles classiques de la cartographie (sémiologie bertiniene), la carte est ici utilisée avant tout comme un outil de communication au service d’un combat à mener’.
les approches de réalisation sont nombreuses, et la panoplie des méthodologies d’analyse et conception des systèmes d’information est large, de même que les outils d’aides, à la disposition des analystes/concepteurs.
Une bonne connaissance de ces outils en permet le choix le plus approprié en fonction du contexte, et de se départir ainsi du choix exclusif entre méthodes , formalismes et outils.
La démarche participative avec les utilisateurs est indispensables à toutes les étapes.
La diversité des intervenants impose par ailleurs une organisation en équipe avec des mécanismes appropriés de prévention et résolutions d’éventuels problèmes.
Si les problèmes techniques sont de nature à trouver des solutions rapides, ceux relevant d’autres natures notamment éthiques sont plus difficile à cerner, et constituent le plus grand risque.
4. Démarche ‘Fit For Purpose’
On constate par conséquent que la prise en considération des avancées dans le domaine sur les plans méthodologiques et technologiques est une nécessité primordiale qui devrait être soutenue par un effort académique.
Ceci devrait traduit se traduire sur le plan opérationnel dans les diverses réalisations de systèmes d’information. tout en ayant à l’esprit le besoin du ‘Fit For Purpose’, afin de répondre aux besoins , en prenant en considération l’ensemble des contraintes.
Les deux exemples montrent bien l’importance des moyens financiers mobilisés ainsi que les ressources humaines intervenants au niveau scientifique et technique, R&D pour la réussite de ces initiatives.
La société GTOPIC sarl (www.gtopic.net) a conclu le 16 décembre 2013 un accord de coopération avec la société grecque GET Ltd ( www.getmap.gr), et ce à l’occasion de la visite à Rabat de son CEO M. Gabriel Marvellis.
L’accord porte entre autre sur la coopération dans les domaines des logiciels libres de géomatique et l’infrastructure des données géographiques, et se basera sur l’expérience accumulée par les deux sociétés, en Afrique pour GTOPIC et en Europe pour GET.
Dans le cadre de cet accord une réunion a été organisée le 17 décembre 2013 avec des enseignants chercheurs et professionnels de l’IAVH II de l’INAU, de la CEA et des confrères du CN de l’ONIGT.
Les présentations faites par GET ont porté sur ses activités dans le cadre de la mise en place de la directive européenne sur l’infrastructure des données géographiques: INSPIRE.
Les débats ont porté sur ce que pourrait être le rôle du secteur académique dans la mise en place d’un cadre de partage de l’information géographique à l’échelle nationale selon une démarche graduelle concertée, impliquant les acteurs intéressés , producteurs et utilisateurs de données géographiques.